Septième page
- Tu lui as quoi ?
- Je lui ai prêté ma voiture. C’est la mienne après tout, je l’ai gagnée, et puis, je me charge d’arranger ça, il croit juste que je roule sans permis.
- Oui, et que tu as piqué une bagnole, tu sais très bien qu’il va continuer à te faire chanter. Mais enfin, tu as passé l’âge de ce genre de gaminerie, tu sais très bien que c’est beaucoup trop dangereux.
Mélanie rentre du restaurant d’Anne en train, elle sait que c’est dangereux de rester, mais elle ne peut se résigner à fuir une fois de plus, du moins pas si vite, pas encore.
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On sonne. Elle ouvre la porte. Il lui lance les clefs.
- C’est sympa, chez toi !
Elle se place dans l’encadrement de la porte pour ne lui laisser apercevoir que le minimum de la pièce.
- Alors, voilà le deal, tu t’es bien éclaté avec ma caisse, maintenant, tu fermes ta gueule et tu me laisses vivre ma vie.
Un clin d’œil, il fait demi tour. Il est 23h, dimanche. Miraculeusement, il a ramené la voiture à temps. Elle part.
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- Nicolas !
- Oui.
- Nicolas, il est l’heure, je m’en vais.
- Attends, je pars avec toi !
- C’est la première fois que je te vois te lever le lundi matin.
- Il faut un début à tout.
- Où t’étais ce week-end ?
- Nulle part et partout, tu sais bien.
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